Les appuis à la souveraineté se raffermissent

Un nouveau volet du sondage Pallas Data/Qc125/L’actualité, sur la souveraineté du Québec cette fois-ci, permet de constater que si les indépendantistes sont encore loin du grand soir, leur projet demeure vivant. La montée vertigineuse du Parti québécois (PQ) et la chute de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans les intentions de vote cet automne semblent avoir eu un léger effet sur l’engouement des Québécois pour le projet indépendantiste. Lire cette chronique ici . Philippe J. Fournier est le créateur de Qc125. Il est professeur de physique et d'astronomie au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Pour toute information ou pour une demande d'entrevue médiatique, écrivez à info@Qc125.com . Philippe J. Fournier is the creator of Qc125. He teaches physics and astronomy at Cégep de Saint-Laurent in Montreal. For information or media request, please write to info@Qc125.com .

À propos de la méthodologie de Qc125

[Dernière mise à jour: décembre 2019]




Les sondages


Le modèle Qc125 utilise une méthode de calcul généralement et principalement proportionnelle avec ajustement régionaux et démographiques. Le modèle de base est simple: si un parti grimpe dans les sondages au sein d'une région et/ou d'une groupe démographique, par exemple, de 30% à 33% - soit une augmentation de 10% (0,30 + 10% ×0,30 = 0,33) - ce parti augmente dans l'entièreté de cette région et/ou ce sous-groupe démographique de 10%. Donc, si le dit parti est à 15% dans une circonscription X, alors il augmentera à 16,5% (une augmentation de 10% de 0,15).

Les sondages sont pondérés selon la taille de l'échantillon (n), leur date de terrain (t), ainsi que la cote de la firme (f) - liée à la performance récente des sondages électoraux canadiens.

L'équation de base est la suivante:

Où les facteurs gamma et bêta sont ajustés selon la date de terrain par rapport à la date de l'élection. Évidemment, un sondage hors campagne "vieillit" moins rapidement qu'un sondage pendant une campagne,



Les données démographiques


Mais une méthode principalement proportionnelle n'est pas exclusivement proportionnelle. Comme le modèle Qc125 utilise aussi les données démographiques par circonscription (se trouvant dans les recensements de Statistique Canada), les variations d'une région à l'autre (et d'une circonscription à l'autre) peuvent varier de façon significative. Parmi les données démographiques utilisées sont:

  • la courbe d'âge;
  • le revenu médian et moyen des ménages;
  • la langue maternelle et la langue d'usage;
  • la densité de population;
  • les niveaux de scolarité;
  • les niveaux d'emplois;


Ces données sont puisées des recensements canadiens disponibles sur le site web de Statistique Canada.


Les candidats vedettes et l'historique électoral


De plus, le modèle tient compte de l'historique électoral des circonscriptions - ce qui permet d'établir des planchers et plafonds probabilistes pour chacun des partis.

Finalement, l'effet des « candidats vedettes » est aussi pris en considération dans les calculs. Il s'agit ici d'un estimé basé sur la sur-performance de candidats-es par rapport à la performance du parti dans leur région respective. Nous utilisons aussi cet effet pour les chefs de parti, les ministres et/ou les candidats avec important profil médiatique.


Les comtés solides, probables, enclins et pivots


À propos de la classification des comtés: « solide », « probable », « enclin » et « pivot »: ces étiquettes sont déterminées par les probabilités d'un parti de remporter la circonscription:

  • Solide: >99%
  • Probable: 90% - 99%
  • Enclin: 70% - 90%
  • Pivot: <70%
Voici d'ailleurs le bilan du modèle selon les étiquettes « solide », « probable », « enclin » et « pivot » au cours de ces trois élections:


Le modèle a correctement identifié le gagnant dans:

  • 98% des circonscriptions solides;
  • 96% des circonscriptions probables;
  • 85% des circonscriptions enclines;
  • 65% des circonscriptions pivots.


Mais est-ce que ça fonctionne?


Ontario 2018


En juin 2018, la veille de l'élection provinciale en Ontario, j'ai publié une projection qui accordait au Parti progressiste conservateur de Doug Ford les plus fortes probabilités de victoires. En fait, le scénario le plus probable était une majorité conservatrice, ce qui s'est concrétisé.

Parmi les 124 circonscriptions en Ontario, le modèle Qc125 a correctement identifié le gagnant de 111 circonscriptions (90%). Parmi les 13 autres gagnants, onze se trouvaient à l'intérieur des intervalles de confiance... seulement deux circonscriptions ont été complètement ratées.


Québec 2018


En octobre 2018, la projection finale Qc125 pour le Québec accordait à la CAQ de François Legault les meilleures chances de victoire - malgré le fait que les sondages aient sous-estimé la CAQ de quelques points.

Malgré tout, le modèle Qc125 a correctement identifié 112 des 125 gagnants (90%). Parmi les 13 circonscriptions restantes, quatre gagnants se trouvaient dans l'intervalle de confiance. Neuf comtés ont été ratés.


Alberta 2019


En avril 2019, le modèle Qc125 a correctement identifié 82 des 87 gagnants de l'élection albertaine et a correctement prédit la victoire majoritaire des Conservateurs unis de Jason Kenney. Parmi les cinq circonscriptions restantes, trois se trouvaient dans l'intervalle de confiance. Seulement deux comtés ont été ratés.




Canada 2019

Lors de l'élection fédérale du 21 octobre 2019, le modèle a correctement identifié 299 des 338 gagnants. De plus, parmi les 39 circonscriptions restantes, vint-sept gagnants se trouvaient à l'intérieur de l'intervalle de confiance. Seulement douze circonscriptions ont été ratées.









Philippe J. Fournier est le créateur de Qc125. Il est professeur de physique et d'astronomie au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Pour toute information ou pour une demande d'entrevue médiatique, écrivez à info@Qc125.com.

Philippe J. Fournier is the creator of Qc125. He teaches physics and astronomy at Cégep de Saint-Laurent in Montreal. For information or media request, please write to info@Qc125.com.