Les appuis à la souveraineté se raffermissent

Un nouveau volet du sondage Pallas Data/Qc125/L’actualité, sur la souveraineté du Québec cette fois-ci, permet de constater que si les indépendantistes sont encore loin du grand soir, leur projet demeure vivant. La montée vertigineuse du Parti québécois (PQ) et la chute de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans les intentions de vote cet automne semblent avoir eu un léger effet sur l’engouement des Québécois pour le projet indépendantiste. Lire cette chronique ici . Philippe J. Fournier est le créateur de Qc125. Il est professeur de physique et d'astronomie au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Pour toute information ou pour une demande d'entrevue médiatique, écrivez à info@Qc125.com . Philippe J. Fournier is the creator of Qc125. He teaches physics and astronomy at Cégep de Saint-Laurent in Montreal. For information or media request, please write to info@Qc125.com .

Ça se corse en Ontario

Nos voisins ontariens et ontariennes iront aux urnes pour élire un nouveau gouvernement provincial le 7 juin prochain. Depuis plusieurs mois maintenant, le Parti progressiste conservateur de l'Ontario (PPCO) mène dans les sondages - et parfois même avec une avance confortable - sur le Parti libéral de l'Ontario (PLO).

Les libéraux ontariens sont au pouvoir depuis 2003 après la victoire de Dalton McGuinty sur l'ancien régime conservateur de Mike Harris et d'Ernie Eves. Après des victoires majoritaires du PLO en 2003 et 2007, les libéraux de McGuinty ont été réduits à une minorité à Queen's Park en 2011. En 2013, McGuinty a démissionné et Kathleen Wynne a pris les commandes du PLO pour ensuite remporter elle-même une victoire majoritaire aux élections de 2014.

La « fatigue » libérale en Ontario est donc bel et bien réelle, ce qui n'est pas sans rappeler le règne libéral actuel au Québec (qui toutefois été interrompu par une victoire minoritaire du Parti québécois en 2012).

Je suis en train de travailler sur un modèle électoral pour l'Ontario calqué quelque peu sur le modèle Qc125 québécois. Évidemment, les différences démographiques des régions de l'Ontario et les tendances électorales des circonscriptions devront être étudiées davantage au cours des prochains mois afin de raffiner le modèle. Je l'admets d'emblée: ce modèle ontarien n'est pas encore entièrement prêt.

Mais ça s'en vient.

Un nouveau sondage Léger sur les intentions de vote des Ontariens a été publié cette semaine dans le Globe and Mail. Voici les résultats:


Le Parti progressiste conservateur de l'Ontario demeure en tête des intentions de vote avec 36% (après répartition). Toutefois, alors que plusieurs autres firmes ont mesuré des appuis au PPCO allant de 40% à 45%, ce sondage Léger indique que la course s'est définitivement resserrée depuis le départ hâtif de Patrick Brown (il a démissionné il y a deux semaines à la suite d'allégations d'inconduite sexuelle). Sans chef au PPCO pour l'instant, il n'est pas si surprenant que les appuis au PPCO aient quelque peu diminué.

Le Parti libéral de l'Ontario se trouve en deuxième place avec 33% des intentions de vote. Comme nous le verrons plus bas, ce score tire la moyenne libérale des derniers mois vers le haut.

Finalement, le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario tire de l'arrière au troisième rang avec 26% d'appuis.

Voici les sondages des intentions de vote des Ontariens des treize derniers mois:



Même s'il n'est pas encore entièrement prêt, j'ai tout de même lancé le simulateur Qc125 pour une projection préliminaire. Après 50 000 simulations d'élection dans les 124 circonscriptions de la législature ontarienne, voici les moyennes et intervalles de confiance de 95% du vote populaire pour chacun des partis:


Le PPCO jouit donc toujours d'une avance significative dans les intentions de vote. Comme l'élection aura lieu le 7 juin, de nombreux coups de sonde devraient être publiés dans les prochaines semaines et prochains mois.

En termes de sièges, voici la distribution statistique des totaux pour chaque parti:



La moyenne conservatrice se trouve donc tout juste à la limite requise pour un gouvernement majoritaire (124 circonscriptions, donc 124/2+1 = 63 sièges pour une majorité absolue). Malgré que les intervalles de confiance du PPCO et du PLO se croisent, les progressistes conservateurs remportent tout de même 95% des simulations.

La distribution du NPD diffère de celles de ses rivaux (plus haute et moins large), car ce parti possède plusieurs circonscriptions solides et indélogeables (dans la région de Hamilton et dans le nord par exemple), mais le NPD est, selon cette projection préliminaire, troisième dans 75 des 124 circonscriptions ontariennes. Avec les chiffres actuels, le plafond du NPD est donc plutôt bas et ses chances de remporter une pluralité de sièges, inexistantes.

Je publierai quelques billets occasionnels sur la course en Ontario au cours des prochains mois. Cette élection aura des répercussions au Québec, mais aussi en politique fédérale (la prochaine élection fédéral aura lieu en octobre 2019).

Bon samedi à tous et toutes!




Philippe J. Fournier est le créateur de Qc125. Il est professeur de physique et d'astronomie au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Pour toute information ou pour une demande d'entrevue médiatique, écrivez à info@Qc125.com.

Philippe J. Fournier is the creator of Qc125. He teaches physics and astronomy at Cégep de Saint-Laurent in Montreal. For information or media request, please write to info@Qc125.com.