Des élections partielles ont lieu dans quatre circonscriptions du Québec ce lundi, le 5 décembre 2016, soit dans Arthabaska (CAQ), Marie-Victorin (PQ), St-Jérôme (PQ) et Verdun (PLQ).
Quelles sont les chances que ces circonscriptions changent de mains à l'Assemblée nationale? Commençons par jeter un coup d'oeil aux résultats des deux dernières élections:
Historiquement, lors d'élections partielles, le taux de participation est plus bas qu'aux élections générales, ce qui génère plus d'incertitudes dans les prédictions (on se souvient qu'Argenteuil - solidement libéral depuis un demi-siècle - avait passé au PQ lors de partielles en 2012). Toutefois, en regardant les résultats de 2014, peut-on croire qu'un parti pourrait perdre 26 points d'avance, comme le PLQ dans Verdun? Même lors de la débâcle libérale de 2012, le PLQ avait réussi à garder Verdun, si ce n'est que par 1,56%.
Est-ce que la CAQ peut vraiment perdre 15 points dans Arthabaska? Permettez-moi d'en douter.
Cependant, les deux autres circonscriptions sont intéressantes.
Saint-Jérôme est la circonscription anciennement détenue par le candidat vedette Pierre-Karl Péladeau. En 2012, la CAQ l'avait emporté par 2 points. En 2014, Péladeau l'a remporté par 5 points. Sans candidat-vedette lors de cette élection, est-ce possible que le PQ se fasse battre par la CAQ? Deux circonscriptions voisines (Blainville et Mirabel) appartiennent déjà à la CAQ, alors que Rousseau (juste à l'est de Sain-Jérôme) a été par gagnée par le PQ (Nicolas Marceau) avec seulement 1,8% d'écart.
La circonscription de Marie-Victorin est péquiste depuis sa création en 1981, à l'exception d'une victoire libérale lors d'une partielle (!!) en 1984. Un autre candidat-vedette du PQ, Bernard Drainville, a gagné cette circonscription en 2007, 2008, 2012 et 2014. Il est vrai qu'entre 2012 et 2014, l'avance péquiste est passée de 25 à 12 points, mais rien n'est linéaire en politique. Si jamais ce bastion péquiste change de main le 5 décembre, ce serait une énorme surprise. Certes, une défaite péquiste dans Saint-Jérôme et/ou Marie-Victorin enverrait un signal d'alarme à Jean-François Lisée.
Du côté des Libéraux, même s'il est vraiment pas réaliste de s'attendre à des victoires ailleurs que dans Verdun, il sera intéressant de comparer leurs résultats dans ces partielles avec l'élection de 2014. En effet, selon les derniers sondages, les Libéraux ont des taux d'insatisfaction élevés et il se pourrait que les partisans du PLQ restent à la maison lors de ces partielles. Ce ne serait pas la première fois.
J'analyserai les résultats des partielles tôt la semaine prochaine.