Les appuis à la souveraineté se raffermissent

Un nouveau volet du sondage Pallas Data/Qc125/L’actualité, sur la souveraineté du Québec cette fois-ci, permet de constater que si les indépendantistes sont encore loin du grand soir, leur projet demeure vivant. La montée vertigineuse du Parti québécois (PQ) et la chute de la Coalition Avenir Québec (CAQ) dans les intentions de vote cet automne semblent avoir eu un léger effet sur l’engouement des Québécois pour le projet indépendantiste. Lire cette chronique ici . Philippe J. Fournier est le créateur de Qc125. Il est professeur de physique et d'astronomie au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Pour toute information ou pour une demande d'entrevue médiatique, écrivez à info@Qc125.com . Philippe J. Fournier is the creator of Qc125. He teaches physics and astronomy at Cégep de Saint-Laurent in Montreal. For information or media request, please write to info@Qc125.com .

Sur les partielles... et le commentariat

Je dois avouer que je suis un peu déçu ce matin. Pas déçu des résultats - je désire garder cet humble blog non partisan - mais plutôt du commentariat sur les résultats. Mais bon, commençons par les résultats d'hier soir.

Dans Arthabaska, la CAQ a conservé son siège (habituez-vous à cette phrase) de façon confortable:

Comme aux élections générales, le PLQ termine deuxième. Comme aux élections générales, le PQ finit troisième. La seule différence notable est que le Parti conservateur du Québec a terminé devant QS. Arthabaska est la seule circonscription où le PCQ s'est démarqué hier soir.

Dans Marie-Victorin, le PQ a facilement remporté son château-fort en gagnant non pas une pluralité, mais une majorité du vote. Les trois autres partis ont terminé à une quasi-égalité (QS 4 votes devant la CAQ et 90 votes devant le PLQ).


Dans Saint-Jérôme, où on croyait qu'il y aurait peut-être une surprise, le PQ a conservé le siège anciennement occupé par PK Péladeau. La CAQ termine deuxième et les Libéraux loin derrière.

Finalement dans Verdun, l'avance libérale a fondu, mais pas assez pour perdre ce siège du sud-ouest de l'ïle de Montréal. Le PQ termine deuxième et QS, troisième.

Bref, tous les partis majeurs ont perdu des votes hier.

Ce n'est pas vraiment surprenant compte tenu que l'état du gouvernement n'était pas en jeu. Avec 70 sièges pour le PLQ contre 30 pour le PQ et 22 por la CAQ (et 3 pour QS), ces élections partielles n'avaient guère de grands enjeux - sauf pour les candidats en lice.

Dans les grands médias ce matin, on lit:
  • Élections partielles au Québec : le statu quo (Radio-Canada)
  • Élections partielles: sévère avertissement pour le gouvernement (La Presse)
  • Le vote libéral recule partout (Le Devoir)
  • Status quo in four Quebec ridings after byelections (The Gazette)
  • Le vote libéral s'effondre (TVA nouvelles)
  • Élections partielles: le rouge libéral pâlit (Le Soleil)
Sur les médias sociaux, plusieurs faisaient remarquer - avec de variables degrés de courtoisie - que le vote libéral dans Verdun aurait pu être battu par une simple addition des votes PQ et QS. (La grogne était palpable sur Twitter hier soir.)

J'ai même lu certains analystes déclarer qu'ils allaient changer leurs projections et prévisions électorales en terme de ces partielles.

Je ne ferai pas de même. Pas pour l'instant.

J'ai du mal à accepter cette structure narrative. Considérant que tous les partis ont conservé leurs sièges respectifs et que ces partielles ont eu lieu un jour de neige pendant le règne d'un gouvernement majoritaire, doit-on vraiment réécrire nos modèles? Le vote libéral a-t-il vraiment fondu, ou est-il simplement resté à la maison? Vaut-il la peine de souligner que la CAQ a perdu près de 8k votes dans Arthabaska et le PLQ 12k dans Verdun?

Considérant les faibles taux de participation, je crois qu'il serait sage de ne pas sauter à des conclusions hâtives.

Mais le besoin grandissant de "clics" et la partisanerie n'empêcheront pas les parleux de parler. Je vais m'en tenir aux chiffres.